mardi 25 janvier 2022

La prise de Jérusalem par Godefroi de Bouillon

 


        L'étude de cette enluminure du XIVeme siècle peut être une étude de cas / porte d'entrée dans le chapitre consacré aux croisades en 5eme. Il s'agit d'une image tirée du livre "Histoire d'Outremer de Guillaume de Tyr" (Historia rerum in partibus transmarinis gestarum) en 23 livres. Guillaume (1130 - 1186) est le premier "historien des croisades". Il rédige son ouvrage plus de plus de 50 ans après les événements narrés sur l'image mais ses sources et son vécu, dans les Etats Latins d'Orient en étant précepteur du Roi de Jérusalem Baudoin IV le Lépreux, font de Guillaume une source de premier plan ! L'oeuvre présentée ici est très certainement postérieur au texte puisque le livre de Guillaume a été maintes fois copié et recopié jusqu'au XIIIème siècle grâce au talent de Guillaume qui narre les exploits chevaleresques. Il s'agit donc ici d'une enluminure extraite d'une copie.

    Il est d'abord toujours très intéressant de montrer aux élèves l'endroit, le lieu où l'on peut voir l'œuvre, ici le manuscrit, ce qui permet à l'élève de se rendre compte de la place de l'image dans le livre, la taille du livre etc... et de montrer ainsi qu'une enluminure est liée à sa page, son complément. Il est alors nécessaire d'expliquer également ce qu'est une enluminure : une image peinte à la main censé illustrer le texte. D'une manière générale, les enluminures sont dessinées sur des parchemins qui supportent davantage l'encre, les couleurs, les composés chimiques des couleurs,... L'ensemble de cette introduction peut aussi raccrocher ce cours au travail des moines copistes lors de l'étude de l'Eglise.

La page complète avec l'enluminure permet de se rendre compte de sa place sur la page.
Désolé pour la qualité

    L'image présentée ici est une oeuvre inconsciente de propagande. Nous sommes ici dans l'épisode ultime de la Première Croisade et l'objectif premier est de légitimer l'entreprise guerrière occidentale et d’établir un parallèle entre l'action entreprise par Godefroi et ses hommes et les derniers jours du Christ avant l'Ascension. Dans les deux cas, il y a le thème de la souffrance et du don de soi dans les 2 scènes représentées mais on cherche également à montrer la réussite du projet au prix de cette souffrance : l'un monte au Paradis quand l'autre monte sur les remparts de la Ville sainte pour remporter la victoire qui ne peut être que légitime. Cette image permet implicitement à l'élève de comprendre en partie les motivations des protagonistes et l'influence de leur action sur le reste du monde occidental chrétien. Lorsque Godefroi s'empare de Jérusalem en juillet 1099, le retentissement est capital. La ville sainte est pour l'homme du Moyen-Age le centre du monde, à l'intersection de l'Asie, de l'Europe et de l'Afrique, à l'image de la Sainte Trinité chrétienne. En prenant Jérusalem, Godefroi déplace le curseur occidental à l'est du monde connu et surtout, il montre que l'Occident revient dans cette partie du monde par les armes avec la légitimité religieuse mise en parallèle sur l'enluminure. Il renoue aussi avec la part d'occidentalité de Jérusalem mise en veille depuis des siècles avec la main mise byzantine puis musulmane. Près de 10 siècles séparent les 2 événements et ce chiffre symbolique transcende également le dessin.

    Il est bien sur évident que l'artiste embellit l'événement de juillet 1099 en reprenant les thèmes traditionnels spirituels associés à l'esprit de croisade, en y mêlant ainsi les aspects religieux et militaires de façon indissociable: l'un va avec l'autre donnant ainsi naissance à l'esprit de guerre sainte dans sa conception chrétienne médiévale. La croisade est alors vue comme un acte pieux. La lecture de l'image, une des activités préférés des élèves (et de l'enseignant) visant à décrire et à expliquer ce qu'il voit (et ce qu'on ne voit pas) sur l'image permet de distinguer 2 temporalités : 

    - Au premier plan, l'action militaire pure, une scène de guerre dynamique. Godefroi est parfaitement  reconnaissable par son emplacement sur l'image à la tête de ses hommes en haut des remparts, mais également par sa taille (il est le plus grand) mais aussi par son blason (un fond jaune, une bande rouge en diagonale et trois oiseaux). Nous distinguons également les échelles permettant la prise de la ville, l'art du siège et de la poliorcétique. Les soldats - chevaliers en armes sont accompagnés d'engins militaires : tour en bois monté sur roues avec une passerelle, trébuchet.... La force est dans ces soldats qui marchent, montent, prennent la ville d'assaut.

Le Trébuchet du document

  

Un trébuchet... de cinéma. Image du film Kingdom Of Heaven, R. Scott, 2005

    - Au second plan, on distingue cette fois une scène tirée du Nouveau Testament. Il s'agit des images de la Passion : le procès de Jésus, la flagellation, le chemin de Croix et ses 12 stations, la crucifixion et les Saintes femmes. En tout 5 images pieuses des derniers jours du Christ qui se sont déroulés à Jérusalem. Autre scène religieuse de l'image : la montée au Paradis que nous trouvons à gauche, positionnée à l'extérieur de la ville et donc du champs de bataille. Les morts accèdent légitimement par leur bravoure et surtout leur sacrifice dans la gestuelle combattante et religieuse au Royaume des Cieux. Loin d'être négligeable à cause de sa situation en arrière-plan, la vision de ce Royaume des Cieux est une des clés essentiels de l'enluminure. 

Les scènes de la Passion.
Une mise en abîme : l'artiste représente ces 5 scènes emblématiques 
comme s'il s'agissait... de vitraux.

    

Le Royaume des Cieux

     L'auteur imbrique ainsi ces deux scènes qui semblent, avec la hiérarchie des lieux, s'empiler par le manque de profondeur caractéristique des œuvres de cette époque. Comme dans toutes les images de cette époque, il y a un problème dans le respect des échelles et des ordres de grandeur mais le talent de l'enlumineur est d'imbriquer la scène de la Passion dans les vitraux de l'église de Jérusalem en arrière-plan. Il s'agit très probablement de l'église du Saint-Sépulcre, bâtie là ou le Christ a été crucifié. Il y a ainsi point de convergence de l'ensemble des protagonistes vers ce seul et unique lieu au prix de la souffrance. On remarquera que les adversaires du Christ sont présents sur les images de la Passion (notamment lors de la flagellation) mais les assiégés musulmans sont absents face aux troupes de Godefroi, sublimé par l'artiste à la tête de ses hommes. 

Godefroi

    Pour compléter l'étude cette image médiéval, on peut l'associer à des textes racontant la même scène afin de montrer la diversité des points de vue : ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas, les différents aspects de ces opérations militaires et les ressentis. Ce qu'on connait de la bataille est toujours source d'interprétation et il est ainsi nécessaire de confronter les points de vue qui permet de faire comprendre que pour un tel événement, le ressenti n'est pas le même. Cela permet aussi de comprendre la fragilité de la victoire occidentale (qui dit victoire dit tenir sa position) et l'esprit de revanche (Djihad) qui va s'installer dans les mentalités arabo-musulmanes. 


    Toujours pour les élèves du niveau 5eme et 2nde, le document permet aussi de montrer les éléments architecturaux d'une église que 'on étudie dans un autre chapitre. En effet, l'artiste détaille de façon admirable l'église qui symbolise la ville. Nous sommes bien sur loin de l'aspect véritable de l'édifice religieux originale dont on peut trouver facilement sur internet une image et l'élève ainsi se rend facilement compte que l''artiste n'était pas présent lors de la bataille, voir même qu'il n'a jamais été à Jérusalem. 



    Avec les élèves, les activités sont multiples autour de cette enluminure et montre qu'un fait militaire en dit bien plus sur la mentalité de l'époque, le contexte, la géopolitique et les rapports de force, mais aussi la conception de la vie après la mort, l'architecture, les rites religieux,... Porte d'entrée de cette étude de l'expansion occidentale au XIeme-XIIIème siècles, l'enluminure de la prise de Jérusalem permet ensuite de suivre les aléas des Etats chrétiens d'Orient avec quelques cartes et documents. 

dimanche 23 janvier 2022

Reportage sur l'échec de la défense européenne commune

    A l'heure ou les tensions resurgissent à l'est du continent et ou il faut repenser le partenariat militaire Europe / Etats-Unis et se positionner face au retour de l'expansionnisme russe en Europe orientale, L'Union Européenne réfléchit sur ses questions militaires et l'imbroglio concernant ses systèmes d'armement, son commandement intégré. 

    Difficile dans une Europe à 27 de trouver une cohésion devant les menaces et questionnements de cette période. Ce reportage de France 2 qui peut être une entrée en matière dans le programme de Terminale afin de faire réfléchir les élèves sur ce sujet, fait le point :

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/tensions-avec-la-russie-la-creation-dune-defenseeuropeenne-est-elle-possible_4926435.html



samedi 22 janvier 2022

"Dunkerque", C. Nolan, 2017

   


     « Dunkerque » de Christopher Nolan est l'un des événements cinématographiques de 2017. Disons le d'entrée et cela est clamé haut et fort par le réalisateur anglo-américain et par l'équipe de promotion : « ce n'est pas un film de guerre, c'est un film de survie » ! Alors, soit,... on ne perdra pas de vue ce sous-genre cinématographique en explorant « Dunkerque » car cette distinction a son importance lorsqu'on s'intéressera aux aspects militaires que l'on perçoit dans le film. Nolan aurait pu tourné ailleurs dans le monde pour représenter Dunkerque à l'instar de Spielberg qui fait des plages irlandaises nos plages normandes pour l'imposante scène du Débarquement de son soldat Rayan. Ici, Nolan choisit le lieu mémoriel par excellence. Son "Dunkerque" ne peut être tourné qu'à Dunkerque. Des actions touristiques, pédagogiques ont été entrepris sur le secteur dunkerquois afin de surfer sur la sortie du film:des circuits touristiques,une rénovation complète du musée Dynamo. Dunkerque utilise enfin pleinement son potentiel touristique "de mémoire" grâce au film. On aurait pu proposé la projection - débat de "Week-end à Zuydcoote" et du film "Dunkerque" de Leslie Norman tourné en 1958. Une expo sur le tournage du film de Nolan aurait pu être à l'honneur dans ce lieu...

   Quel image le film renvoie-t-il de notre histoire ?
   Dès les premières images, on est pris dans la tourmente de fin mai - début juin 1940. Les rues de Malo jaillissent de l'écran. On est avec l'un des héros parcourant les rues, tentant de se mettre à l'abri. On déboule ensuite sur la plage où attendent sagement les tommies (un peu trop) disciplinés. La plage est un axe majeur du film, ainsi que la digue superbement reconstituée, véritable fil entre le continent et l'Angleterre. La force de Nolan tient alors dans la maestria dans laquelle il nous prend pendant l'heure quarante de film. L'art cinématographique de l'auteur de « Inception » prend alors le dessus : la science du montage et de l'ellipse. On est en avion, sur mer dans différentes esquifs, on suit le parcours de plusieurs personnages. Flash-back, retour en arrière ou projection sur un autre terrain de guerre du dunkerquois. On suit différents soldats de base cherchant à partir de l'enfer de Dunkerque. Aucun de ces personnages n'est plus important que l'autre et chacun peut mourir en une fraction de secondes. Avec le choix d'acteurs quasi inconnus, Nolan prend ainsi le parti pris de montrer que le plus important, c'est donc la survie. Clooney ou Brad Pitt auraient été choisi pour être à l'écran pour "Dunkerque", leur survie aurait d'emblée été assurée à la fin du film. On ne peut pas faire mourir de grandes stars hollywoodiennes. Mais avec ce choix, Nolan impose toutes les possibilités au fil des minutes de son film alors qu'on perçoit en fond sonore les minutes qui s'égrènent.

Dès les premières minutes du film, on est happé par la force de la reconstitution et par l'"enfer" de Dunkerque



Le point faible du film et qui déstabilise certains spectateurs reste le fait que ce n'est pas un film historique "de guerre" à proprement parler. Rien des véritables enjeux de la bataille, le film souffre cruellement d'un manque de contextualisation des enjeux. Il faut au préalable bien connaître la bataille, la bataille de France, la Blitzkrieg et l'enjeu de Dunkerque...Difficile pour un américain qui verra le film de se faire une idée de ce qu'a pu être cette opération Dynamo et la bataille de Dunkerque. Une simple carte animée de quelques secondes au début du film aurait suffit. Quand aux troupes françaises n'en parlons pas. C'est malheureusement la grande faiblesse : une petite allusion au début et une autre dans les dernières secondes.Entre les deux, rien.... Ne cherchez pas les français, ils sont à Zuydcoote avec le soldat Julien Maillat alias Belmondo...

     Même s'il est estampillé « film de survie », ça reste donc la guerre. Une fuite éperdue de soldats ordinaires. Aucun héros, juste des gars qui veulent survivre... La force du film repose sur plusieurs points : la musique signée Hans Zimmer qui peut même être considérée comme étant le personnage principal de l’œuvre. Plus que les acteurs, la musique martèle, fait vibrer, accompagne l'action et les moments de tension, notamment sur la digue lorsque les avions allemands foudroient les troupes et les bateaux. Zimmer signe une BO métallique, froide et prenante, envoûtante et stressante, recréant parfaitement l'ambiance du film. Comme dans « Le Soldat Rayan » qui reste la référence du film de guerre, l'ennemi est invisible. Omniprésent, on ne voit pourtant aucun allemand. Pourtant, il est là et rode, sur terre, dans les airs et sous la mer... Contrairement au "mètre étalon Rayan", il n'y a chez Nolan pas de temps morts, pas de répit. On pense être sauvé dans un bateau et quelques minutes plus tard, on est sous l'eau dans une atmosphère étouffante et angoissante. Alors que Rayan multiplie les effets guerriers pour montrer l'horreur de la guerre, il n'y a par contre aucune scène gore dans « Dunkerque » : pas de corps démembré sur la plage ni de blessures sanguinolentes. On reste dans le « politiquement correct » même si la peur et l'angoisse sont tiennent le film.


Extrait de la B.O.



       Réalisateur de films de science-fiction, Nolan signe ainsi avec "Dunkerque" une entrée fracassante dans le monde des réalisateurs touche à tout comme Spielberg ou Ridley Scott. Il tient et maîtrise son film, véritable film d'auteur, loin des standards hollywoodiens. "Dunkerque" est à voir et à revoir, notamment pour son kaleidoscope impressionnant de scènes qui se chevauchent, se parlent et qui embarquent le spectateur, le bluffant en l'embarquant dans tous les aspects de cette opération Dynamo : sur terre, sur mer et ans les airs.
Le flegmatique Kenneth Branagh interprète le seul officier du film.
Plaqué sur la digue reconstituée, il incarne l'ordre, la hiérarchie anglo-saxonne.
Droit dans ses bottes, vissé sur le ponton, il est l'Angleterre personnifiée...


On peut aussi s'interroger sur quelques plans plus ou moins furtifs dans le film :
- une mer déchaînée face à la digue du Braek (qui d'ailleurs n'existait pas à l'époque) alors que le plan suivant, se déroulant au même instant, montre une bataille aérienne au-dessus d'une mer d'un plat et d'un calme olympien (un avion réussit même à amerrir).
- Les jeunes héros que l'on suit pendant le film sont constamment imberbes même si le film se déroule au minimum sur deux jours (ou trois?).
- Les dernières scènes où on survole un Dunkerque étrangement intacte à bord d'un Spitfire...

On pourra aussi remarquer (voir ci dessous) que l'affiche lorgne vers une peinture romantique très célèbre : "Le voyageur contemplant une mer de nuages" de Caspar David Friedrich




Un instant, une photo... Le D Day aux Etats-Unis

    Il y a des clichés qui en disent long sur l'ambiance d'un pays, les sentiments d'une Nation. Plus forts que les comptes-rendus, les analyses et décryptages.... en un instant, en une photo, on sait tout de ce qui peut traverser un pays, sa joie comme ses angoisses, ses moments de tensions face à un événement...

    Le 06 juin 1944, de l'autre côté de l'Atlantique, le peuple américain suit "en direct" l'avancée de leurs troupes en Normandie. Un panneau géant d'une agence d'information accroché sur les murs d'un gratte-ciel new-yorkais diffuse les nouvelles, tenant en haleine les piétons. La photographie ci-dessous montre les progrès des sociétés occidentales et d'abord anglo-saxonnes où l'information "en temps réel" va prendre de plus en plus d'importance. Ce cliché montre aussi l'implication de tout un peuple dans la conduite de la guerre. Une fois le Débarquement révélé médiatiquement, l'opinion publique américaine va voir sa participation à la culture de guerre accrue et amplifiée. 

jeudi 20 janvier 2022

Le V2 au cinéma

    Le missile allemand V2, sujet de cinéma ? 

    Un film de guerre présente en effet les armes nouvelles d'Hitler pour en faire un objet cinématographique. Son nom : « Opération Crossbow » de Michael Anderson, sorti en 1965. Les acteurs principaux sont George Peppard et Sophia Loren. Peppard est alors auréolé du succès du film « Diamants sur canapé » sorti 4 ans plus tôt et qui a fait de cet acteur américain, un sex symbol au sourire ravageur qui se spécialise dans les films de guerre ou dans les westerns alors que Sophia Loren alterne alors les productions italiennes et les grosses productions comme « la chute de l'empire romain ». Le film se décompense en plusieurs parties plus ou moins inégales. Le début est quasi documentaire. Nous sommes à la fois dans le quartier général de la RAF découvrant avec les spécialistes en photo aérienne ces étonnants cylindres qui intriguent. Certains y voient des armes nouvelles, des fusées capables de s'écraser sur Londres et pouvant renverser le cours de la guerre alors que d'autres y voient un plan nazi afin de mettre les forces alliés sur de fausses pistes. Le film montre également ce qui se passe à Pennemünde avec les essais techniques du V1, les différents pilotes d'essai. Werner VonBraun n'est pas nommément désigné mais on voit un savant géré les équipes techniques. On suit également les préparatifs de cette opération Crossbow avec le bombardement du site de Pennemünde par les bombardiers Lancaster et Stirling anglais. Suit une histoire d'espionnage classique avec Peppard et deux autres espions cherchant à infiltrer la base allemande. Ils se font passer pour des scientifiques de formation et experts en langues étrangères et ont pour mission de se faire passer pour des ingénieurs pro-nazis entre-temps décédés, ce que les Allemands, désespérément à la recherche d'experts en balistique, semblent ignorer. Sophia Loren interprète l'épouse de l'un de ses scientifiques, mais elle ne sait pas qu'entre temps, son ex époux (ils sont en instance de divorce) est décédé et que celui-ci a dorénavant pris les traits de Georges Peppard. Puis, Peppard réussit à entrer dans la base souterraine nazie avec le traditionnel jeu du chat et de la souris entre un espion et les services de la gestapo présents dans la base. Peppard discute souvent avec le scientifique, toujours aucune mention de VonBraun. Il ne faut alors fâcher personne car en 1965, date de la sortie du film, l'ancien scientifique nazi est le directeur de la NASA !! Aucune mention de Dora, aucun déporté, uniquement des travailleurs et scientifiques des pays occupés venus travailler de force dans un univers propret. On voit dans quelques plans des rangées de centaines de lits sommaires. Rappelons le contexte du film et l'aveuglement volontaire sur le monde concentrationnaire et son histoire, ainsi que le choix délibéré de faire un film d'action et d'espionnage. Aucune recherche historique, la base nazie souterraine ressemble davantage à un repaire d'un méchant de James Bond. Le film aura une suite plus ou moins officieuse car elle ne reprend aucunement la trame d'origine de « Opération Crossbow ». Elle s'intitule « Mission V2 » sorti en 1969 avec l'acteur David McCallum.

Lien youtube pour visionner la bande annonce :

 https://www.youtube.com/watch?v=5v5Nq0fTD58









mercredi 19 janvier 2022

Les casques à cornes

 


Casque retrouvé à Vekso au Danemark en 1942

    Depuis très longtemps, la culture populaire inscrit les casques dits à cornes dans une symbolique médiévale et barbare. Dans un esprit "romantique" typique du XIXème siècle avec la mise en place d'un monde médiévale rêvée, ce type de casque est mythifié, idéalisé comme appartenant au viking. Or, des recherches récentes montrent que ces couvre-chefs militaires sont bien plus anciens qu'on ne le croit, datant pour la plupart de l'Age du Bronze, soit plus de 3/000 ans av J.C.    

    De plus, de nombreux archéologues émettent l'hypothèse que ces casques ont peu servis au combat, le soldat préférant d'autres types de casque, voir même le combat tête nue. Ainsi, ces casques seraient plutôt des objets symbolisant le pouvoir de chefs de tribus. Ils les portaient lors des grandes occasions, cérémonies militaires, défilés afin de montrer leur autorité en matière militaire. 


Casque Viking

Pour le combat, les techniques de guerre, le viking préférait le casque simple, sans corne avec bien souvent un protège nez. On imagine sans peine qu'un casque corné, dans un bateau viking ne devait pas être très facile d'utilisation, ni facile à ranger. 

   

mardi 18 janvier 2022

Quelques éléments architecturaux du château fort







 




Les films consacrés au D Day


"Le jour le plus long" et "Il faut sauver le soldat Rayan" évoquent différemment la même bataille, un épisode qui a marqué les esprits et qui fait entrer la guerre dans une nouvelle phase : le débarquement allié (États-Unis, Royaume-Uni et Canada essentiellement) sur les plages de Normandie le 6 juin 1944, la plus importante opération amphibie de tous les temps.

A 36 ans de différence, ces deux films ne reproduisent pas de façon identique ce moment crucial de la guerre. Ces différences trouvent leurs origines dans le contexte de la réalisation de ces deux œuvres.

« Le Jour le plus long », de Daryl Zanuck, 1962 : le film montre l'intégralité de cette journée : des préparatifs quelques jours plus tôt (d’où le surnom de cette journée « la plus longue ») jusqu'à la prise des plages et la victoire contre l'ennemi mais avant les semaines très difficiles de la bataille de Normandie. Le film s'inspire du livre best-seller de Cornelius Ryan qui, le premier, a raconté le D Day dans le détail. Il a été tourné en Corse (les plages de Normandie, lieu de la bataille sont un lieu de mémoire et de respect donc interdiction d'y tourner, d'en faire un lieu « de spectacle »). On devine dans certains plans, avec quelques arrêts sur image le relief montagneux propre à la Corse. Le film est aussi tourné en noir et blanc, justement pour éviter notamment le bleu turquoise de la Méditerranée. Les artificiers ont abusé des panaches de fumée pour masquer le relief accidenté. 18 ans après les événements, le film rend hommage aux héros avec un souffle épique, respectant la nationalité des acteurs / soldats (ainsi, des français (comme Bourvil) jouent des français (on remarque au passage qu'il n'y a aucun collabo, uniquement de braves français (il ne faut alors pas froisser les coproducteurs français et montrer aux spectateurs de l'époque ce que fut la quasi guerre civile entre français)), des anglais comme Sean Connery jouent des soldats anglais et des américains interprètent des soldats américains (mais en grand nombre car le film s'adresse en priorité au public outre-Atlantique : présence de John Wayne, Henry Fonda, Robert Mitchum...)). Le film est une coproduction (plusieurs pays ont investis dans le film) mais c'est tout de même un film américain car il faut montrer à l'époque que les États-Unis se préoccupent toujours du devenir de l'Europe, qu'ils sont les gardiens de la liberté (contexte important de la guerre froide avec une date de sortie symbole face à ce qui se passe à Cuba). Le film glorifie la geste du soldat, leur sacrifice face à l'envahisseur mais allant jusqu'à la dépersonnalisation. Cependant, ce sens sacrificielle est occulté : peu de morts visibles, un sang déversé inexistant, peu de cadavres gisant sur le sable. Le film souffre de plusieurs problèmes : l'importance des guests (grands acteurs qui font de la participation) efface l'identification du spectateur : on voit Wayne, ou Connery qui vient alors de terminer son premier Bond " contre Docteur No" Le film insiste sur la force de frappe américaine (le pilonnage des blockhaus allemands, les coups de canons tirés des destroyers), les 2 avions de la Luftwaffe renforçant l'idée que l'arrivée sur les plages a été facile. Le film donne une impression de facilité, d'un manque de danger comme si la bataille était gagnée d'avance. Il y a donc un manque de recul entre l'événement réel et les intentions du réalisateur. Peu de morts, de scènes insoutenables. Idée que le Débarquement semble avoir été facile.

« Il faut sauver le soldat Rayan », Steven Spielberg, 1998. Le film évoque en partie le Débarquement mais par contre, il évoque également les jours suivants, soit la bataille de Normandie. Comme « Le jour le plus long », interdiction mémorielle de tourner en Normandie, Spielberg fait une reconstitution en Irlande ( et non les États-Unis car ambiance européenne du paysage + crédits d’impôts et facilités pour tourner offerts par l'Irlande). Le débarquement n'est pas le cœur du film. L'évocation de cette bataille permet de placer l'intrigue dans un moment historique précis. Spielberg cherche à interpeller les sens visuels et auditifs du spectateur le plongeant tout de suite sans répit dans une terrible scène de guerre dès les 5 premières minutes de film et pendant plus de 20 minutes avec des moments de bravoure, de massacre, montrant la réalité de la guerre (même s'il faut toujours insister sur le fait que ce n'est qu'une représentation de la guerre et non la guerre elle-même). La représentation du débarquement dans le film de Spielberg illustre bien la confusion qui règne alors sur la plage. On montre des forces jeunes (Miller est le seul officier « âgé » et qui a du recul ( normal car, de mémoire, dans le film, on apprend plus tard qu'il est prof = ce n'est pas un militaire de carrière) mais c'est une jeunesse qui se demande ce qu'elle fait là + certains sont déterminés, vigoureux mais on les montre aussi extrêmement vulnérables. Les scènes s'inspirent du travail du photographe Robert Capa qui a photographié cette journée de façon floue et saccadée mais non intentionnellement = dureté des combats. Capa, puis Spielberg ont ensuite fortement influencé les concepteurs de jeux vidéos sur la guerre (Medal of Honor) ou d'autres cinéastes lorsque ceux-ci ont représenté la guerre en général (Eastwood dans « Mémoire de nos pères », Scott pour « Gladiator »...)

lundi 17 janvier 2022

La question des frontières

Les frontières restent une question brûlante d'actualité. De la pression migratoire à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, en passant par les enclaves espagnoles au Maroc ou les liens Mexique-Etats-Unis, on ne compte plus les lieux de tensions et de friction où se mêlent les enjeux des États dans le contrôle de leur territoire et les tensions entre peuples. L'article de la revue en ligne GéoConfluences permet une mise au point scientifique très intéressante sur ces thématiques, bien souvent au cœur des cours et activités donnés aux élèves. Un état des lieux salutaire à l'heure de la résurgence de ces enjeux géopolitiques.

Lien : https://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/a-la-une/carte-a-la-une/conflits-differends-frontaliers?fbclid=IwAR1WtZFoUsiBDF3HCOZD0pem_wSHXqb9laA6uvxpI6ave4xsYQ1THjWFHNc


 

Le Mur de l'Atlantique au centre de l'exposition au Grand Palais

Les blockhaus nazis continuent de hanter nos plages et notre imaginaire. Vestiges visibles, ils sont le témoin de l'occupation et voulaient transformer l'Europe en espace clos, une ceinture de béton de la Norvège aux côtes espagnoles face à l'hypothèse d'une invasion anglo-saxonne. 

Mais ce qui est fascinant avec ces constructions monumentales inscrites pour durer dans le temps, ce sont leur construction, une histoire cachée, témoignage de la Collaboration entre de nombreux industriels français et la puissance administrative et coercitive du Reich.

Le Grand Palais a accueilli récemment les œuvres monumentales de Anselm Kieffer autour de ces témoignages du passé qui résonnent encore dans notre quotidien, comme des fantômes surgissant au détour d'une dune. L'idée est de questionner ces murs aujourd'hui souillés, rouillés, cachés face aux réalités d'aujourd'hui.

Liens : 

https://www.franceculture.fr/histoire/blockhaus-du-mur-de-latlantique-une-histoire-camouflee-et-francaise

 https://www.grandpalais.fr/fr/article/retour-en-images-sur-lexpo-anselm-kiefer-au-grand-palais-ephemere


 

dimanche 16 janvier 2022

70 définitions pour clarifier les notions

 Notre collègue, le professeur Philippe Briatte nous propose 70 définitions pour les élèves de Terminale autour du thème " Faire la guerre, faire la paix"

1) guerre : un acte de violence dont l’objectif est de contraindre l’adversaire d’exécuter notre volonté

2) conflictualité : situation intermédiaire entre paix parfaite et guerre totale

3) guerre interétatique : guerre ou acte de violence entre des États (gouvernement + armée/ gouvernement +armée)

4) guerre intraétatique : guerre ou acte de violence à l’intérieur d’un État

5) acteurs étatiques d’une guerre : gouvernement, armée, diplomates...

6) acteurs non étatiques d’une guerre : rebelles, guérilla, groupes djihadistes, narcotrafiquants...

7) 4 types de facteurs favorisant le déclenchement d’un conflit armé : politiques, économiques, socio-économiques, territorial

8) terrorisme : mode d’action utilisé par des groupes armés pour mettre la pression sur des adversaires en utilisant la violence dans un but politique

9) paix négative : une paix où des tensions persistent

10) paix positive : une véritable paix avec sécurité, coopération, résolution non violente des conflits

11) guerre interne internationalisée : oppose un gouvernement et son armée à un ou des groupes armés ayant le soutien de forces étrangères

12) guerre non étatique : oppose un groupe armé organisé à un autre, dans un même pays ou sur plusieurs pays

13) les parties principales d’un conflit : acteurs à l’origine du conflit

14) les parties secondaires d’un conflit : les alliés

15) mercenaires : soldats qui combattent pour de l’argent

16) cyberguerre : guerre informatique

17) tactique militaire : l’art de gagner une bataille (combien d’hommes, armes, où et comment attaquer...)

18) stratégie militaire : coordonner l’ensemble des actions pour gagner une bataille ou une guerre

19) palémologie : analyse les causes des conflits et anticipe les conséquences

20) irénologie : discipline qui cherche à faire la paix

21) guerre absolue : pur concept de la guerre dont l’objectif est l’anéantissement de l’adversaire avec un usage illimité de la force

22) guerre réelle : s’applique à un contexte politique particulier, en mesurant bien l’objectif politique à atteindre et les moyens prêts à être mis en œuvre pour y arriver sans forcément anéantir l’adversaire

23) modèle clausewitzien de la guerre : une guerre entre États, sur un champ de bataille, opposant des armées régulières, avec une déclaration de guerre et un traité de paix

24) guerre irrégulière : guerre dans laquelle les États ne sont pas les seuls acteurs engagés, guerre sans front et sans frontières, sans respect du droit de la guerre

25) zones grises de la mondialisation : dans les « failed states » ou quartiers défavorisés où règnent pirates et groupes terroristes

26) conflit asymétrique : oppose deux forces dissemblables

27) armes conventionnelles : armes « classiques »

28) armes non conventionnelles : armes chimiques, nucléaires, bactériologiques...

29) brouillard de la guerre : expression de Clausewitz pour désigner l’incertitude des combats

30) SDN : Société des Nations 1919-1946, 1ère institution internationale visant à établir la paix de façon multilatérale en essayant de régler les différends entre États par la diplomatie et l’arbitrage de la communauté internationale, siège à Genève

31) ONU : Organisation des Nations Unies, depuis 1945, principale organisation internationale de maintien de la paix, siège à New-York

32) droit de veto : droit de s’opposer, au Conseil de sécurité de l’ONU, 5 pays ont ce droit (EU, URSS, F, Roy-Uni, Chine)

33) Conseil de sécurité de l’ONU : organe décisionnel de l’ONU, en charge de la paix et de la sécurité, 15 membres dont 5 permanents avec droit de veto, émet des résolutions qui s’imposent aux États

34) Casques bleus : l’armée de l’ONU

35) recommandation : décision adoptée par l’Assemblée Générale des Nations-Unies, ne s’impose pas aux États

36) résolution : décision adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU, s’impose aux États (sanctions économiques, envoi de Casques bleus...)

37) Assemblée générale de l’ONU : chacun des 193 États membres y dispose d’une voix, tribune internationale à l’ONU

38) Secrétariat général de l’ONU : dirige l’administration de l’ONU, c’est un diplomate élu pour 5 ans, António Guterres actuellement

39) Conseil de tutelle de l’ONU : prépare des territoires à l’indépendance

40) Cour internationale de justice : organe judiciaire principal de l’ONU, siège à la Haye

41) droit ou devoir d’ingérence : droit ou devoir, pour la communauté internationale, d’intervenir dans des États en situation très critique, pour des raisons humanitaires

42) sécurité collective : système de solidarité destiné à garantir la sécurité des États contre toute agression armée, en évitant le recours à la force

43) accompagner un processus de paix : faire en sorte que la paix soit durable (mesures humanitaires, économiques, démocratiques...)

44) les 4 moments par lesquels passe la victoire (selon Gaïdz Minassian) : la victoire militaire, le volet politique, signer une paix durable et inclusive, rejeter le recours à la force pour régler les éventuels différends

45) Moyen-Orient : Middle-East en anglais, de la Turquie à l’Iran, comprenant la péninsule arabique et l’Égypte

46) déclaration Balfour : 1917, le gouvernement britannique appuie officiellement l’établissement en Palestine d’un « national home » pour les juifs

47) guerre “d’indépendance” d’Israël : 1948-49, Israël repousse les États arabes (Égypte, Jordanie, Syrie, Liban, Irak) qui l’attaquent suite à sa déclaration d’indépendance

48) guerre des Six Jours : 5 au 10 juin 1967, ISR attaque Égypte-Syrie-Jordanie et les écrase en 6 jours, et occupe les « territoires occupés »

49) les “territoires occupés” : par ISR depuis la guerre des Six Jours, Sinaï + Cisjordanie + Golan + Jérusalem-Est + Gaza

50) résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU : 22/11/1967, demande à ISR d’évacuer les « territoires occupés »

51) accords de Camp David : 1978, signés entre ISR et Égypte (Begin/Sadate), préalables au traité de paix signé entre les 2 pays en 1979

52) guerre du Golfe : janvier-février 1991, attaque d’une coalition internationale contre l’Irak de Saddam Hussein suite à l’invasion du Koweït par l’Irak en août 1990

53) coalition : alliance de différents pays contre un ennemi commun

54) Intifada : « guerre des pierres », 1987-93 puis 2000-2006, soulèvement de la population palestinienne des « territoires occupés » contre l’armée israélienne

55) OLP : Organisation de Libération de la Palestine créée en 1964

56) principal dirigeant de l’OLP de 1969 à 2004 : Yasser Arafat

57) massacres des camps de Sabra et Chatila : 15-18 septembre 1982, au Liban, massacres de civils palestiniens dans des camps de réfugiés près de Beyrouth par des milices chrétiennes libanaises suite à l’assassinat du premier ministre chrétien libanais Bashir Gemayel par des Palestiniens

58) accords d’Oslo : 1993-95, signés le 13 septembre 1993 à Washington entre Rabin (ISR) et Arafat (OLP) avec Clinton. ISR et OLP se reconnaissent mutuellement + création de l’Autorité palestinienne

59) actuels territoires palestiniens : Gaza + Cisjordanie

60) Hamas : dirige Gaza depuis 2006, mouvement palestinien islamiste radical, soutenu par les monarchies du Golfe

61) Fatah : parti d’Arafat, au nationalisme athée, un des composants principaux de l’OLP

62) Autorité palestinienne : organe exécutif pour gérer l’autonomie palestinienne à Gaza et en Cisjordanie, avec un président, un gouvernement et un parlement. Mise en place suite aux accords d’Oslo entre ISR et OLP

63) guerre d’Irak en 2003 : oppose l’Irak à une coalition internationale dirigée par les EU (avec Royaume-Uni, Espagne...)

64) “printemps arabe” : vaste mouvement de protestation des populations arabes contre leurs dirigeants, parti de Tunisie en 2011

65) “hiver islamiste” : les islamistes prennent le pouvoir après le « printemps arabe »

66) guerre de Syrie : guerre civile opposant le président dictateur syrien Bachar el-Assad à divers groupes rebelles soutenus par des puissances internationales, depuis 2011

67) les 2 phases des plans de paix au Moyen-Orient : de 1948 aux années 1970, l’ONU dirige des négociations multilatérales qui conduisent à des paix négatives ; à partir de 1973, des négociations bilatérales menées sous l’égide américaine

68) guerre préventive : guerre initiée avec la croyance qu’un conflit futur est inévitable bien que non imminent

69) plan de partage de la Palestine par l’ONU : 29/11/1947, l’ONU prévoit le partage de la Palestine en un État juif, un État arabe palestinien et Jérusalem internationalisée

70) enjeux transnationaux : des enjeux qui dépassent le cadre national d’un État



La légion romaine dans les albums d'Astérix

L'oeuvre d'Uderzo et de Goscinny fourmille de cases, vignettes et mentions autour de la Légion romaine. Ces images peuvent servir de documents d'entrée afin de montrer aux élèves de 6eme la puissance de l'armée romaine, ses techniques de combat, son organisation, sa hiérarchie. On découvre ainsi la tenue du légionnaire, l'importance du camps et de sa construction, l flotte de guerre patrouillant dans une Mare Nostrum ou sévit tout de même la piraterie. 

Voici quelques exemples glanés dans de nombreux albums. Travailler sur ces exemples confrontés aux documents et au texte peut se révéler très intéressant dans les apprentissages